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Apologie
12 avril 2009

L'apologie d'un truand

Bien que j'aie 68 ans, je ne crois pas être "vieux jeu" comme on dit. Mais peut-être le suis je sans le savoir. Il y a pourtant certaines choses dans ce siècle qui m' insupportent par le mal qu'elles peuvent créer à long terme.

Il y a deux jours vers 8h00 du matin j'écoutais ma radio préférée -france info-que l'on ne peut pourtant pas taxer de radio à sensations. Mais j'ai eu le droit, comme tous ceux qui l'écoutaient à cette heure matinale, à une interview qui m'a profondément choqué. Un repris de justice dont je ne donnerai pas le nom car il ne le mérite pas (mais qui se reconnaitra sans doute ...) et qui se dit repenti (à voir !!!..) a écrit un bouquin (mais est ce bien lui, et pas un nègre ?) sur les 27 ans qu'il a passé en prison avec quelques interruptions qui justifient le titre du bouquin : "ne me libérez pas, je m'en charge". On le dénomme "le roi de l'évasion ", et c'est vrai que ce truand condamné plusieurs fois pour vol à main armée, etc..s'est échappé 5 fois, dont une évasion spectaculaire en hélicoptère qui avait défrayé la chronique en son temps, et dont les médias avaient à l'époque fait leur choux gras. Evasion organisée par sa compagne, qu'il s'est empressé de remercier en en changeant. Belle reconnaissance !!!...Et belle élégance !!!...

Bref, le journaliste qui procédait à l'interview, que je ne connaissais pas sous cet angle, a fait une véritable apologie de ce livre et surtout de son auteur (présumé tel). L'interviewé  bien sûr, d'un ton inspiré comme il sied à un écrivain remarquable, expliquait ses exploits à qui voulait l'entendre.

Quel homme en vérité me disais je en songeant au journaliste de cette chaine réputée sérieuse, et qui l'est !!.. Mais même si je conçois bien que tout le monde ait à vivre,  sacrifier au sensationnel de la rue pour gagner sa croute... !!!... Il faut être ou tombé bien bas, ou n'avoir aucun scupule et aucune humanité pour les personnes agressées par ce truand que je qualifierai de bas étage, même s'il a écrit un bouquin. Ce qui est dans son cas une autre forme de truandage en se faisant "du fric" sur le dos de ceux qui vont l'acheter, et dont je ne serai assurément pas. Mais on a le droit de lire ce que l'on veut !!!...Et les exploits réalisés pour "baiser la police" sont toujours appréciés du peuple. Personne bien sûr ne se plaindra d'un flic tué en opération. Sa femme et ses enfants peut-être, mais qui s'en souciera ??

Voilà un exmple de ce qui me révulse, car ce que retiendra la majorité des gens, c'est la notoriété publique qu'a atteint ce truand en bravant les lois de la société. Bel exemple en vérité pour la jeunesse et que l'on ne s'étonne pas après de l'incivilité de certains !!!.. Je ne remets pas en cause la liberté de la presse, mais il me semble qu'un journaliste normalement constitué devrait avoir assez de cervelle pour penser à ces choses et en tirer les conséquences qui s'imposent. Mais peut-être en effet suis je vieux jeu !!!...

Mais l'appât journalistique du sensationnel est tel que je m'attends un jour à voir monter en épingle un livre écrit par Madof "comment baiser ses concitoyens" par exemple, ou par Fourniret, avec un titre voisin ou l'on aurait remplacé concitoyen par concitoyenne.

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Commentaires
C
Bravo pour ce post digne de toi et de ce que tu m'as toujours appris.<br /> <br /> Continue à écrire !
S
Je vous applaudis des deux mains.<br /> Ce film résume à quel point les médias versent dans le bien pensant. Je n'ai vu que des critiques positives, qui demandent au pire, au spectateur, de laisser ses préjugés de côté en entrant dans la salle.<br /> Et les victimes dans tout ça ?<br /> Ce sale bonhomme en a laissées des dizaines derrière lui. Qu'il se dise repenti, c'est bien. C'est même très bien. Mais qu'il se fasse oublier, qu'il se fasse tout petit. Par sa faute, des tas de gens sont traumatisés à vie. Et personne n'en parle. Non, personne. Et ce monsieur vient gagner des milles et des cents en remuant le couteau dans la plaie. Ca m'écœure.<br /> Et quand je pense que c'est probablement le contribuable qui a financé ce projet, là, j'ai la nausée.
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